J’ai 20 ans et je suis allée aux JMJ avec la communauté du chemin neuf. J’ai rencontré le Seigneur il y a quelques années à Hosanna, ça a été une rencontre forte qui m’a marquée ; à ce moment-là je me suis fait la promesse que quoi qu’il puisse se passer je croirai toujours en Dieu. Mais depuis quelques temps ma foi s’était endormie, elle a été étouffée par ma vie d’étudiante, par la routine. Quand je pensais à Dieu je ne ressentais que de la culpabilité, parce que je le laissais de côté alors que j’avais été témoin de son amour, alors qu’il m’avait ouvert les bras. J’ai donc décidé de partir aux JMJ, mon unique but était de le retrouver, de l’entendre à nouveau et d’avoir les réponses à la multitude de questions que je me posais. J’avais vraiment placé beaucoup d’espoir dans ces JMJ.
Une première chose m’a marquée dans cette aventure : la foi n’est pas acquise, elle s’entretient. Il ne faut jamais se reposer sur ce qu’on connaît mais toujours chercher Dieu. Car la foi est comme une flamme qui peut parfois faiblir, voire même s’éteindre. Et c’est à nous et à personne d’autre de tout faire pour la rallumer. Être chrétien c’est un combat, contre nous-mêmes, contre toutes les tentations qui nous entourent, et c’est également un choix : tu choisis de vivre avec le Seigneur et tu te bats pour ne pas chanceler. Et si tu tombes tu te relèves.
La deuxième, c’est l’importance de faire partie d’une communauté et d’y trouver sa place. En effet, j’ai eu l’occasion de rencontrer beaucoup de gens et je me suis même fait des amis. Je crois que je ne me suis jamais sentie autant à ma place que là-bas, avec eux. Je n’ai jamais été aussi heureuse que là-bas et cela faisait longtemps que je n’avais pas ri aussi fort. Quelle joie d’être entourée, de pouvoir parler du Christ à cœur ouvert, sans peur d’être jugée ou qu’on me dise : ça ne m’intéresse pas. De pouvoir prier, chanter, danser tous ensemble. C’est cette communion entre nous tous qui nous rend plus forts. Nous ne sommes pas seuls, partout dans le monde il y a des chrétiens, nous sommes le peuple du Seigneur. Et quand vous communiez chaque dimanche, voyez autour de vous votre voisin, votre voisine et réalisez que cette communion n’est pas qu’entre vous et le Seigneur mais bien entre tous les chrétiens.
Je peux dire qu’avec ces JMJ j’ai retrouvé mon chemin, je me suis trouvée une identité, je suis chrétienne et je n’ai aucune honte à l’affirmer et à le crier. Le chemin est long pour arriver à la perfection du Seigneur mais par de petits pas j’arriverai à grandir et à m’élever. Car le Seigneur m’a appelée, moi Elise, par mon nom et je sais qu’il m’aime. J’ai encore une multitude de choses à dire sur ces JMJ mais ce que je retiens, c’est qu’il y a un avant et un après. Et voici un message du pape qui m’a marquée : « Chers jeunes, Dieu voit tout le bien que vous êtes et sait ce qu’il a semé dans vos cœurs. Faites-le grandir, gardez-le avec soin parce que de cette façon, quand arrivera l’inévitable moment de fatigue, avec la mémoire vous ferez revivre la grâce de ces journées. »